Sujet: Accompagnés par la douce léthanie des machines | Gabriel Lun 1 Juin - 16:25
C’est dommage de ne plus être chez maman, n’est ce pas ? Plus personne pour faire votre lit en votre absence (pas même la bonne), vous faire a manger, vous dorloter et...Laver votre linge. Cela est un fait, grandir implique des responsabilités. Vous n’avez plus qu’un jean, sale qui plus est, à vous mettre ? C’est de votre faute. De même si vous n’avez plus un seul sous vêtement propre à enfiler. Dure loi de la vie. Mais étant une jeune fille responsable, ou presque, il est donc normal que j’aille faire ma lessive. Enfin, c’est surtout la perspective de me balader nue sur le campus qui m’y oblige. Bref, là n’est pas la question me direz vous, et vous aurez raison. Mais tout cela pour vous expliquer le pourquoi du comment de ma présence ici. Car c’est les bras chargés d’un énorme panier à linge sale que je pénétrais dans ce lieu étrange qu’est la laverie. Je n’aime pas venir ici, je n’y peux rien, je trouve cette pièce glauque, toutes ces pauvres machines à laver et a sécher le linge qui s’alignent bien gentiment, moi, ça me fout la chaire de poule ! Mais encore une fois, nul ne veut se promener nu en publique. Enfin...A ma connaissance. Je marchais donc en direction d’un des monstres d’acier chargés de nettoyer mon cher linge. Posant mon panier au sol, et commençant à charger la bête doucement, les vêtements clairs d’abord. Doucement, l’un après l’autre. Puis ce fut le tour de la couleur, que je déposais délicatement dans une autre machine. De la lessive dans chacune, et le tour était joué. Époussetant mes l’une contre l’autre, je laissais un léger soupir s’échapper de mes lèvres puis entrepris d’escalader une machine à laver pour m’asseoir dessus en attendant. Pourquoi, c’est simple, personne ne s’assoit dessus alors pour le fun, et de deux, parce que lors de l’essorage, il n’y a pas plus drôle. Et alors que je me hissais à l’aide de mes bras frêles, je sentis des mains se poser sur ma taille pour m’aider à monter. Me tournant et arrivant enfin sur mon postérieur, je pu enfin apercevoir le visage de ce chevalier servant des temps modernes qui affichaient un sourire de tombeur, comme a son habitude. Esquissant moi-même un sourire, je le regardais s’éloigner un peu, en laissant retomber ses mains chaudes.
« Merci Gabriel... »
Mes mains posées derrière, je m’appuyais sur celle-ci, mes jambes se balançant doucement dans le vide.
« Mais j’aurais pu y arriver tu sais... »
Petit sourire en coin. Vraiment, je ne comprendrais jamais ce que Léandre avait contre lui. Il était gentil, serviable, bref, le parfait gentleman a mon égard.
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