LATER THAT NIGHT ... ; PV REESE (:

" an another saturday night; Part two "

LATER THAT NIGHT ... ; PV REESE (: Poesy

Alors qu'elle s'attendait à être repoussé par un Reese bourré, ou par son inconscient ... Il n'en fut rien, et les lèvres du brun contre les siennes fit perdre à Sixtine toute notion de temps et de situation. Ses mains vinrent se poser derrière Reese, dans sa nuque, alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'approcher d'elle. Sixt' le voulait contre elle, à elle ... à jamais ? Impossible. De toute façon, Woodsen semblit avoir un élan de conscience et se détacha d'elle pour la détailler du regard. Pourquoi ? Sixtine ne voulait pas de son regard, ni d'une question quel quelle soit. C'était bien trop difficile de revenir à la réalité; car comme à chaque il finirait par oublier cette soirée. Si parfois il faisait semblant, il était en effet assez bourré à cette heure si pour qu'elle sache que cette fois ci serait bien réelle. Aucuns souvenirs. C'était tellement plus simple lorsqu'on faisait l'interdit. Ou du moins ce que l'on s'interdisait en temps normal ...

_ …Sixtine… Tu sais très bien que dans quelques heures, ce baiser sera aussi flou que le reste… Alors pourquoi ?
_ Parce que; Justement Reese : tout sera flou après, oublié. S'il te plait, ne pose plus de questions.

Son doigt fin se posa sur les lèvres de Reese pour le faire taire. Seulement à quelques centimètres de son visage, elle le détaillait, se mordillant la lèvre inférieure à son tour. Pourquoi devait-il ramener un brin de conscience justement maintenant ? Sixtine avait tellement envie ... de lui. Pourtant, ce n'était que lorsque l'un deux ou les deux étaient bourrés qu'ils finissaient dans le même lit, n'en reparlant plus le lendemain. Pourquoi ? Car ils ne savaient admettre la plus flagrante des choses, et ce n'était pas près de ce terminé.
Sixtine se souvenait comme hier de ... Hakan. Ce prénom qui n'avait plus été prononcé depuis 3 ans. Seulement le fait d'y penser faisait l'effet d'un poignard enfoncé dans son ventre. L'amour avait tout gâché. Alors comment pouvaient-ils s'aimer ? Alors; pourquoi ne pas s'aimer de leur façon lorsqu'il n'y aurait aucune conséquence le lendemain ? Voilà pourquoi Sixtine se laissait aller avec Reese à ce moment même, pourquoi le fait que si ce serait flou pour Reese demain, c'est qu'ils avaient 'réussis'. Même si ça faisait mal au fond, comme un coeur légèrement brisé. Tanpis, Sixt' tentait de prendre l'habitude. Tout son être voulait le jeune homme à ce moment même, et elle voulut rattraper ses lèvres et oublier. M'enfin voilà, nous n'étions pas dans un rêve parfait et le taxi s'arrêta à ce moment même. Sixtine s'empressa de lancer quelques dollars au chauffeur et sortit du taxi à la va-vite; attrapant Reese par le bras.

_ Bon; je te ramène dans ton studio : suis moi.

Si Reese avait eu un coup de conscience, Sixtine, elle avait l'impression qu'elle venait de décuver en voie express. Comme pour sortir du bar, elle attrapa le bras de Reese qu'elle posa sur ses épaules frêles et avança lentement sans un mot. La confrérie des Pi Sigma Nu semblait quasi vide, en tout cas le studio 1 était bien silencieux pour une heure pareille. Tout le monde devait encore être en ville. Bref; elle attrapa les clés du studio dans la poche de Reese et ouvrit la porte d'un coup de pied. Entrant à l'intérieur, Sixt' le déposa dans le lit de sa chambre. L'allongeant, elle l'aida à enlever son t-shirt. Ce n'est pas comme si elle découvrait se corps pour la première fois ... Pourtant, ça faisait toujours le même effet. Lorsque Sixtine lâcha le t-shirt de Reese au sol, elle se mordit de nouveau la lèvre, enleva à son tour son leggings désagréable suivit de ses escarpins, et finit pas s'allonger aux côtés de son ami, posant sa tête sur le torse de celui ci.
Même pour elle la chambre semblait légèrement bouger, comme dans un bâteau. Il était alors difficile de fermer les yeux; alors Sixt' était là, à profiter du moment sans savoir que dire. Elle releva cependant légèrement sa tête pour croiser le regard de Reese. Un léger sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

_ & maintenant ... On fait quoi ?

« …Sixtine… Tu sais très bien que dans quelques heures, ce baiser sera aussi flou que le reste… Alors pourquoi ? »

« Parce que; Justement Reese : tout sera flou après, oublié. S'il te plait, ne pose plus de questions. »

Elle choisissait la facilité. Elle trichait. Et au fond, elle avait peut-être raison. Tout sera oublié, et ce sera tellement plus simple ensuite. Pas besoin d’éviter le sujet, puisque Reese n’aura aucun souvenir de toute cette soirée… Mais si lui, il voulait s’en souvenir ? Si lui, il ne voulait jamais oublier cet instant ? S’il voulait garder à jamais en mémoire ce baiser si goûteux ? Ce baiser remplis d’émotions, d’ivresses, de sensations, d’interdit, de tabous, et de sentiments cachés. Comment pourrait-il l’oublier ?
Cette déesse était bien plus maligne qu’elle n’y paraissait. Profiter de l’alcool présent dans le sang de Reese pour enfin laisser aller ses envies sans qu’il s’en rende compte, sans que le lendemain il ne pose de questions. C’était presque mesquin.
S‘il avait voulus l‘embrasser, il avait bien remarquer qu‘elle aussi avait voulus se laisser de nouveau aller à un plaisir interdit. Et il avait bien vus à quel point elle était pressée de sortir du taxi pour aller ailleurs…
Le bâtiment sud. Oui c’était bien ça, c’était bien ce bâtiment qu’ils avaient en face d’eux. Reese retrouvait-il la raison ? Décuvait-il ? Ou avait-il simplement un petit instant de conscience ? L’alcool qu’il avait ingurgité s’était sans doute un peu calmé, et malgré les coups qu’il s’était pris récemment, Reese était loin d’avoir envie de dormir. Il avait simplement envie d’elle. Cette douce blonde intouchable en temps réel. Elle paraissait toute à lui en cet instant, et il avait l’air d’en avoir bien conscience.

« Bon; je te ramène dans ton studio : suis moi. »

Sixtine lui attrapa le bras, et l’emmena à l’intérieur du bâtiment. Il la suivit, silencieux. Plus ils marchaient, plus Reese sentait son cœur battre à la chamade, et plus il reprenait un minimum de conscience. Durant tout le chemin, il ne quitta pas Sixtine des yeux. Il n’avait qu’une envie: la plaquer contre un mur et l’embrasser sans retenue. Mais elle semblait déterminé à le ramener se coucher. Ou peut-être avait-elle envie d’autre chose ? Oh déesse de la nuit, imperturbable au soleil, intouchable en temps normal, interdite le jour, allais-tu te laisser aller en cette nuit à la fois différente et semblable aux autres ?
Et Reese, qu’allait-il faire lui ?
Avant même qu’il ne comprenne vraiment ce qu’il s’était passé, ils se trouvaient déjà dans sa chambre. Sans même qu’il n’eut à dire ou faire quoi que ce soit, Sixtine lui enleva son t-shirt, l’allongeant sur le lit. Reese sentit son cœur faire un bond. Son corps, son cœur, et le peu de raison qui lui restait, tout semblait lui crier haut et fort qu’il devait en profiter, qu’il devait laisser aller ses envies, qu’il devait l’embrasser et la prendre avec lui dans son lit, pour ne faire plus qu’un à eux deux. Mais elle ne semblait pas voir cette lueur dans les yeux de Reese. Elle semblait simplement pressée de s’allonger. Car il ne vit pas l’effet que lui fit la découverte du torse-nu de Reese.

« & maintenant ... On fait quoi ? »

Reese était allongé sur le dos, torse-nu, et Sixtine était allongé près de lui, simplement vêtus de son long t-shirt. Et elle le regardait dans les yeux, un sourire amusé sur le bout des lèvres. Il la dévorait des yeux, la trouvant tout particulièrement magnifique à cet instant précis. Et il se promettait de se souvenir de cet instant, car il ne voulait pas oublier. Il refusait d’oublier. Et il refusait également de répondre. Il ne voulait pas gâcher cet instant, pour rien au monde. « On fait quoi ? » On se laisse aller.
Le beau brun caressa doucement la joue de Sixtine, puis avec douceur, il posa ses deux mains sur ses hanches, et la plaça sur lui, de sorte que leur visage soit l’un en face de l’autre. Ne réfléchissant pas à deux fois, il lui attrapa les lèvres, l’embrassant alors comme il n’avait jamais embrassé. Il avait envie d’elle, et seulement d’elle. Les autres ne valaient rien face à elle. Aussi belles qu’elles soient, elles étaient toutes semblables, se confondant dans la masse. Alors que Sixtine, c’était une perle rare, sa perle. Il l’avait trouvé, et il ne voulait plus la lâcher.
La chambre était dans une obscurité quasi-totale, et il y faisait frais, mais leur température corporelle était tellement élevée qu‘ils étaient loin d‘avoir froid. Pendant l‘espace d‘une seconde, Reese retrouva la raison et se demanda ce qu‘il devait faire. Mais alors qu‘ils s‘embrassaient, la tentation étant à son comble, l‘alcool ingurgité par Reese lui fit oublier sa question, et guida ses gestes. Il fit remonter le t-shirt de Sixtine, passant ses mains sous le tissus, et en profitant ainsi pour caresser sa peau douce et chaude. Ses cuisses, ses hanches, son dos… Tout lui appartenait, et tellement plus encore. Elle était à lui. Rien qu’à lui… Le temps pouvait bien s’arrêter, la Terre pouvait bien ne plus tourner, et on pouvait bien les tuer, Reese n’en avait rien à faire. En cet instant, plus rien ne comptait, seule Sixtine lui importait. Et il ressentait un tel bonheur dans son corps qu’il pouvait bien mourir demain, cela n’effacerait jamais cette nuit-là.

[ Je pense qu'on peut passer les détails de comment ils font pour s'amuser comme des grands Bouh!

Donc c'est à toi de voir: soit on continue la nuit et Sixtine gâche tout *BAAF*
Soit tu continue la nuit, puis tu zappe ce qui est interdit aux âmes sensibles Angel

et tu passe au petit matin Tongue

Soit tu fais comme tu veux, et je ne serais en rien responsable de ta réponse =O *BAAF* ]

_ & maintenant ... On fait quoi ?

Question qui semblait tellement innocente. Pourtant, Sixtine n'avait rien d'innocent. Elle n'avait jamais été innocente; quoique, peut être bien que si, mais les rares fois où elle l'avait été cela s'était avéré être un échec. La jolie blonde qu'elle était avait apprit à savoir abuser des situations pour avoir ce qu'on voulait sans que notre moral en prenne en coup. Ceci pouvait sembler sordide pour certains, ici il ne s'agissait pas d'abuser de Reese. Car dans son inconscient Sixt' connaissait leur lien, savait parfaitement qu'il n'y a avait rien d'autre qu'eux qui pourrait détruire ce moment ... & qu'ils ne le feraient pas. Non parce qu'ils étaient trop faibles, mais parce que pour une fois ils faisaient ce qu'ils voulaient vraiment. Ce qu'ils désiraient.
Sixtine frissonna légèrement lorsque la main à la peau douce et mate de Reese caressa sa joue. Elle se mordit la lèvre inférieure d'un air enfantin et laissa échapper un petit rire, court et joyeux, lorsqu'elle se retrouva soudainement sur Reese. C'est sans hésitation qu'elle colla ses lèvres à celles du jeune homme, se laissant emporter dans un baisé tellement plus intense que les autres. Rien n'était comparable à Reese, à celui pour qui Sixtine aurait donné coeur & âme. Chaque son, chaque geste et touché : Elle ressentait tout intensément, comme si cela avait été multiplié par cent. C'était tellement différent des autres ... C'est donc avec passion que Sixtine se laissa aller dans les bras du jeune homme, entièrement à lui. Il fallait profiter ... Profiter sans penser au lendemain.

[...]
12h33

_ Merde; il est quel heure ?!

Sixtine se releva d'un coup, et sortit du lit en sautillant jusqu'à ses affaires posées au sol. Réalisant qu'elle était nue, elle se retourna pour attraper la couette dans l'intention d'en couvrir son corps lorsqu'elle aperçu Reese dans celle ci. La jeune femme étouffa un cri de surprise et d'un air figée se dépêcha d'attraper son t-shirt long et l'enfiler, ainsi que son shorty. Ainsi, légèrement, habillée elle se sentit tout de suite beaucoup plus à l'aise. Regardant autour d'elle, Sixtine réalisa peu à peu où elle était. Ceci n'était pas son studio, mais bien celui de Reese. Elle était donc chez les Pi Sigma Nu. Esquissant une grimace à l'idée du genre de filles que ce studio pouvait abrité, elle se rappela soudainement qu'elle recherchait l'heure quelques secondes auparavant. En effet, elle avait rendez vous ce midi, en ville, avec sa meilleure amie Olympe. Se faufilant donc vers son sac à main au sol, en tentant de faire le moins de bruit possible, Sixt' espéra que Reese ne faisait pas semblant de dormir. De toute façon le mieux à faire dans ce genre de situation était de fuire. Ainsi, la prochaine fois qu'ils se verraient tout serait normal. Le gêne du levé dans le même lit ? Elle n'en voulait pas, & surtout pas avec Reese. Elle se rappelait désormais de tout, des baisés, des caresses, des ressentits, de cette nuit ... Tentant de revenir à la réalité, elle trouva enfin son portable dans son sac à main & envoya un texto à Olympe :

Citation :: Hey Babe;
p'tit pb de dernier moment.
Rdv 15h00 ça te va ?
xxx

Elle ne pouvait rentrer au studio, on verrait tout de suite à son état physique quelque chose et elle refusait les questions à la con d'Ana ou d'Eze'. Cependant, elle ne pouvait pas non plus sortir ainsi. Ainsi, elle attrapa son sac à main et sortit de la pièce tout aussi silencieusement, espérant ne croiser personne dans sa petite tenue ridicule. Tous les studios étaient fait de la même manière; & Sixtine retrouva donc rapidement la salle de bain où elle pu se laver le visage et les dents et se recoiffer/remaquiller correctement. Soupirant devant son reflet dans le miroir; elle resortit de la même façon et pénétra la chambre de Reese sur la pointe des pieds. Tanpis pour sa tenue, elle enfila sa veste cuire et ses escarpins, mettant son leggings en boule dans son sac à main. Pourtant, alors qu'elle allait fuire, partir sans un mot, elle se retourna devant la porte et regarda Reese dans le lit. Se mordillant la lèvre, elle ne savait plus quoi faire. Le planter là et se souvenir ou partir en courant et oublier ? L'hésitation était énorme et Sixtine n'arrivait plus à bouger.

Finalement, elle opta pour un aurevoir banal, un entre-deux. S'approchant du lit donc, Sixtine posa ses lèvres sur le front de Reese tout en murmurant quelques mots. _ Je suis désolée Reese. Puis, elle se retourna, inspirant afin de reprendre un peu de courage. Il n'y avait que face à lui que ce départ était si difficile. Sixt' s'en voulait d'être aussi faible, c'était ridicule. Fuire avant qu'une conquête d'un soir se lève ... Combien de fois l'avait-elle fait ? 20 fois ? Sûrement bien plus. Alors pourquoi c'était si dur ? Parce que c'était Reese. Reese qu'elle connaissait parcoeur, Reese qu'elle reverrait très bientôt, Reese pour lequel elle n'était pas censée ressentir ce genres de choses. Soupirant, elle lui jeta un dernier coup d'oeil avant de faire un nouveau pas vers la porte de la chambre ...

HJ: Post vraiment pourri, je ferais mieux la prochaine fois. Désolé ! :/

C’était magique et doux à la fois, agréable, fantastique, euphorique, mélodieux, orgasmique, profond, ça sentait bon, et ça respirait la fraicheur… mais c’était quoi ? Un rêve ? Une illusion ? Pire, une hallucination ? C’était comme un souvenir, flou, légèrement effacé, dont les détails et même l’essentiel manquaient, mais tout de même là, présent. Dans son corps, dans son esprit. Mais ce n’était pas un souvenir, parce que c’était irréel. Et parce que cela semblait si proche et si loin…

« Mmhmm… »

Flou. C’était flou. Et… c’était douloureux. A peine Reese s’était-il réveillé en ouvrant les yeux qu’il ressentit une douleur puissante lui massacrer la tête. Avec ça, des vertiges, une grande fatigue, et… aucun souvenir. Symptôme évident d’une gueule de bois.

« Merde qu’est-ce que j’ai encore foutus hier soir moi… ? » S’apercevant qu’il y avait une silhouette, apparemment féminine, à l’autre bout de la pièce, il lui adressa quelques paroles, sans savoir qui c’était. « Hey ma jolie, tu compte quand même pas t’enfuir sans m’avoir dit au revoir ? » Sur ces mots, et avec une difficulté apparente, il se releva légèrement sur ses coudes, et regarda qui se trouvait devant sa porte. Et là, surprise. « …Sixtine O____o Mais… Qu’est-ce que tu fous là toi ? »

Ton étonné, légèrement froid et dégoûté, Reese était à la fois surpris que son amie se trouve dans sa chambre à son réveil, et à la fois déçu que ce ne soit pas une belle inconnue. Haussant des épaules, et préférant ne plus s’occuper de son amie pour le moment, il se relaissa tomber en arrière, enfonçant sa tête dans son oreiller. Son mal de crâne l’empêchait de réfléchir correctement. Hier soir… Que s’était-il passé ? Où était-il allé déjà ? Et pourquoi avait-il bu au point de vouloir tout oublier ?

« Argh! Impossible de me souvenir d’hier ! »

Énervé, et sans s’en rendre compte, il se leva de son lit d’un coup et balança son oreiller par terre. Et c’est alors qu’il se rendit compte qu’il était nu. En un clin d’œil il attrapa son boxer blanc de la veille (c’est crade, on est d’accord, mais il ira se laver après XD) et l’enfila sans tarder. Puis il jeta un coup d’œil à Sixtine. Et c’est là que son cerveau se mit en marche pour la première fois de la journée. Car il vit à quel point Six’ était coiffé à la va-vite, portant des vêtements légèrement froissé et qui avait l’air de dater d’hier. Merde. Sixtine, chambre, Reese, gueule de bois, réveil, nu. Merde. Non, non, c‘était impossible. Ils n‘avaient pas pus… ? Si ? Non, Sixtine n‘aurait jamais voulus de lui. Surtout bourré. Surtout Reese bourré.
Il fixait Sixtine tout en réfléchissant. Elle devait lui trouver un air con comme ça, la bouche entre-ouverte, ne portant qu‘un boxer pour tout habit, et la regardant avec un air hébété. Mais cela ne dura pas bien longtemps, car se rendant compte de ce qui se passait, Reese ferma la bouche, déglutit, et regarda ailleurs, préférant observer son lit défait avec ses vêtements éparpillé un peu partout, plutôt que d‘affronter le regard de Sixtine. Et c‘est alors qu‘il cherchait des yeux son portable, qu‘il commença à parler légèrement agacé de la situation.

« Non, ne dis rien surtout. Je sais à quel point tu déteste en parler après qu’on l’ait fait. Car je suppose qu’on l’a fait.. N’est-ce pas ? ..Non, non, inutile de répondre, ce sachet de capote vide vient de le faire à ta place… Tu sais, j’devais être bien fait hier soir, parce que j’en ai vraiment aucun souvenir… Donc en fait, cette fois-ci, y’aura pas de « Ah ah, c’était fun » comme la dernière fois. Alors que ça s’trouve, c’était… » Génial, superbe, magique, incroyable, fantastique… ? Peut-être même tout à la fois, et tellement plus encore… « …Mhm, non rien. Oublie. …J’pense que t’aura pas trop de mal à oublier, puisqu’on en parlera pas. Pour changer. …Arf, et merde! Il est où ce fichus portable ?! »

Il avait du parcourir tous les coins et les recoins de sa chambre pendant son speech, et alors qu’il était entrain de fouiller derrière son lit, il finit par frapper un coup dans son lit, puis par s’asseoir sur ce dernier. Il se prit la tête dans les mains et essaya de se calmer. Si Sixtine parlait, il fit semblant de ne pas l’écouter, trop occupé à réfléchir.
C’était étrange. Il n’avait jamais vraiment aimé cette sensation de ne se souvenir de rien, mais cette fois-ci, il avait en plus l’impression que ne pas souvenir de la nuit dernière cela ferait du mal. A qui ? Sixtine ? Lui-même ? Il aurait aimé savoir: ils l’avaient fait pour le sex, ou pour quelque chose de bien plus fort ? Parce qu’il avait une drôle d’impression, c’était comme s’il se souvenait que son corps avait eu des sensations qu’il n’avait encore jamais eut. C’était comme si son corps lui disait: « Toi, tu ne te souviens pas, mais moi oui. » …Stupide, n’est-ce pas ?
Reese, toujours assis sur son lit, leva les yeux vers la jolie blonde. Car il fallait l’avouer, elle était belle, et tellement différente des autres. Mais Reese avait du mal à s’en rendre compte. Bourré, c’était facile, mais conscient le lendemain matin, c’était autre chose. Alors qu’il était toujours en boxer, il se leva et se dirigea lentement vers Sixtine, évitant de marcher sur ses vêtements éparpillés un peu partout. Arrivé à la hauteur de Sixtine, il s’approcha d’elle jusqu’à la frôler. Il voulait savoir. Là, maintenant, tout de suite, il voulait savoir. Savoir pourquoi son corps paraissait tellement attiré par elle, alors qu’il la voyait toujours comme une amie en cet instant. …Mais était-elle simplement une amie ? N’était-elle pas bien plus ? Elle était son double, car ils se ressemblaient énormément. Et, alors qu‘il la regardait avec attention, n‘osant parler, il eut un pincement au cœur. Oui. Oui, elle était bien plus qu‘une amie. Parce qu‘il l‘avait aimé par le passé. Il l‘avait aimé comme jamais il n‘avait aimé aucune autre fille. Parce que c‘était Sixtine, et elle était extraordinaire comme fille.
Alors qu‘un silence pesant s‘était installé dans la chambre, Reese se pencha doucement vers elle, la regardant droit dans les yeux. Et il lui murmura alors ces quelques mots:

« Excuse-moi... N’en parlons plus. Ce qui est fait, est fait après tout... »

Puis il se rapprocha encore d’elle, collant presque son corps entier à celui de la belle blonde, et il posa ses mains sur ses hanches, puis la poussa légèrement vers la droite, la déplaçant ainsi du passage. Puis sans un mot, il sortit de sa chambre, toujours en boxer, sans aucune gène, et alla aux W.C.

_ Mmhmm…

Sixtine s'arrête; là, devant la porte. C'est étrange comme sensation, ses mains se mettent légèrement à trembler. Pourquoi ? Pourquoi réagit-elle ainsi ? Ce n'est que Reese qui se réveil, un très bon ami qui se lève. C'est tout ... Ce n'est rien d'autre. Vraiment ? Sixt'; la grande gueule, la chieuse, la marrante, celle qui est tellement forte. Là, comme hier soir, son regard devient flou. Des larmes. La honte. La honte des larmes qui remontent à la surface ou de la nuit dernière ? Non, on ne peut pas avoir honte d'une nuit pareille ... Honte d'avoir profiter de Reese ? Elle n'a pas profité de lui. Même si les souvenirs de Woodsen ne doivent plus être clairs, elle sait qu'il l'a voulut, tout comme elle. Elle regarde les dessins du bois de la porte comme si c'était ce qu'il y avait de plus important, afin de ne pas réfléchir. Car là, juste à ce moment même, Sixt' ne sait pas quoi faire appart serrer ses mains l'unes dans l'autres afin qu'elles arrêtent de trembler.

_ Sixtine O____o Mais… Qu’est-ce que tu fous là toi ?

Merde; il l'a reconnut. Genre Reese n'aurait pas reconnu Sixtine dos à lui. Genre. Sixtine avait espoir, il faut le dire. Quoique, elle ne sait même plus ce qu'elle veut, ce qu'elle est censée faire. Mais entendre son prénom : c'est comme si elle réalisait qu'elle devait lui faire face. Alors Hellwood se retourne lentement essuya ses yeux humides qui laissent des traces noirs sur ses mains pâles. C'est pas grave. Sous le regard de Reese elle se sent nue. Sixtine a envie de se retourner et partir en courant. Si seulement ils pouvaient se revoir dans une autre situation, ce serait tellement plus facile d'oublier. Là; chaque geste, chaque parole, chaque regard lui rappel la veille. Toute cette chambre, tout ce qu'elle contient, même le peu de vêtements qui les couvrent, semblent être là pour ne pas que Sixtine oublie. C'est sadique. Elle hait cette chambre, ces vêtements, ces objets ... & ce paquet de capotes vide. Il fait exprès ? Seul l'évoquation de cette chose fait frissoner Sixt' de dégout.
Elle le regarde, ne sachant que faire. Il semble choqué, surpris, et chacun de ses expressions lui pince le coeur. Sixtine s'est rarement sentie aussi faible et fragile. & puis il se met à parler, à dégueuler des paroles absurdes qui semblent pleines de reproches inconscientes. Les larmes lui remontent aux yeux mais elle refusent de les laisser couler.

_ (...) J’pense que t’aura pas trop de mal à oublier, puisqu’on en parlera pas. Pour changer. (...)

Ouvrant la bouche pour lui ordonner de se taire, aucun son ne sort de sa bouche. C'est à son tour d'avoir un air ridicule, de le regarder bouche bée en essayant de comprendre. Lui ou elle-même ? Peut-être bien les deux. Il a l'air tellement énervé, tellement déçu. Elle le répugne à ce point là ? L'idée d'avoir passée une nuit avec elle est-elle aussi ignoble ? Sixtine s'en mord la lèvre, car elle est blessée. Evidemment elle n'en dira rien. Seulement voilà, sa lèvre inférieure se fend, saigne. C'est pas grave, Sixt' y pose sa main pour que Reese ne s'en rende pas compte. Il arrive vers elle, & elle n'arrive même plus à faire un seul geste. Sixtine n'enlève pas sa main de sa bouche, mais laisse Reese plonger son regard dans le sien.

_ Excuse-moi... N’en parlons plus. Ce qui est fait, est fait après tout...

Chacun de ses gestes et de ses paroles font mal. Elle ferme les yeux et le laisse la diriger sur le côté afin qu'il passe. Qu'est ce qu'elle a ? Sixtine n'arrive toujours pas à bouger. Seule dans cette chambre, elle se laisse tomber les fesses au sol froid. Frissonnante les larmes coulent enfin. Silencieusement car elle ne fait aucun son. Ses affaires éparpillaient autour d'elle, Sixtine enlève sa main de ses lèvres. Il y a un peu de sang, rien de grave. Elle se relève et se retrouve face au miroir de Reese de l'autre côté de la pièce. Marchant tout droit vers celui ci, elle détache le miroir du mur et le balance au sol. Le bruit produit la fait sursauter.

_ Je suis ridicule. Putain de merde. Ridicule.

Se retournant afin de reprendre son sac à main, elle sort de la chambre et ferme la porte derrière elle quand elle sent une présence. Reese est là. Elle sursaute de surprise.

_ Oh. Zut. Quand tu rentreras dans ta chambre, ne m'en veux pas. Je t'en payerais un nouveau ... Promis. Bon, j'y vais hein.

Sixtine n'ose même plus le regarder droit dans les yeux. Alors elle le contourne et se dirige vers la porte d'entrée. Avant d'ouvrir la porte, elle se retourne une dernière fois et le dévisage. Il est magnifique, envoûtant, tout ce qu'il ne devrait pas faire. Elle aimerait accourir, sauter dans ses bras et le serrer très fort, jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'il ne la quittera plus jamais. Cependant c'est impossible. Il semblait tellement déçu la voir, elle, à son réveil. & puis, ils se sont déja aimé ... ça a très mal terminé. Alors elle ne peut pas. Quitte à le blesser, à créer des évidences qui ne le sont pas pour les éloigner, pour ne pas recommencer, ne plus céder à cette tentation ...

_ Je suis amoureuse. Reese, je suis sérieuse. Je crois que je suis amoureuse. ... Il s'appel Elias. Toi aussi non ? Cette Mailys ... Alors, ne gâchons pas tout. S'il te plait.

Une envie de vomir lui prend le cou. ça doit être le mensonge, la haine envers elle même, son propre dégout. Comment peut-elle lui dire des choses pareilles ? Avoir peur n'ai pas une raison. Sixtine devrait le savoir. Peur du passé. Hakan n'existe plus Sixt'. Si, justement. & puis, ça pourrait être un autre cette fois ci. Se mentir à soit même, on dit que c'est facile, mais après une nuit pareille c'est plutôt difficile. Pourtant, elle y arrive; même si ça lui coupe le souffle, même si ça lui donne envie de se briser littéralement en milles morceaux. Tanpis. Il vaut mieux le repousser maintenant que de finir cassé comme la dernière et unique fois où ils ont pu s'aimer. ça devrait quand même faire un peu moins mal là, non ? Pourtant ce n'est pas le cas.

_ Je te dis ça et je mens. Pourtant, je tente d'y croire. Si on y croit, ça sera peut être vrai un jour ?