▬ Wake Up ! || Carrie

Quel jour était-on ? Peu importe. Tous les jours étaient pareils, à la différence peut-être que, le week-end était plus propice à la distraction que les autres. J'adorais le week-end, il y en avait toujours un qui organisait une petite fête en douce, une bonne occasion de s'amuser. M'enfin ce matin-là le temps n'était pas à l'amusement. Le vent, la soif, la faim, le bruit des pattes d'oiseaux sur le toit, le bip bip énervant d'un réveil, telles étaient les choses qui m'avaient réveillé ce matin-là. Mon premier geste fut de taper sur le dessus du réveil d'une force que je ne me connaissais pas. Alors quand il s'agissait de dormir je pouvais être violente ? Au moins je me bougeais un peu le train, c'était déjà ça. Je ne sentais que trop bien les effluves sanguines qui tambourinaient mes tempes avec opiniâtreté; me rappelant les évènements de la veille avec acharnement. Derrière mes paupières closes; comme un diaporama; la soirée défilait lentement, embrumant mes sens de sensations plus déroutantes les unes que les autres. Pourtant, j'étais toujours incapable de me souvenir de la manière dont j'avais atterri dans ce lit. Du mois, je supposais que s'en était bien un. Je m'étirais - vérifiant que j'avais toujours mes deux bras et mes deux jambes, ainsi que ma tête -. Ok, tout semblait être en ordre - du moins pour le moment -. Je cherchais a tâtons mon portable lorsque quelque chose de chaud et collant caressa ma joue. J'ouvrais brutalement les yeux et...non ! Je repoussais d'une main ferme le cabot qui me léchait la joue puis me redressais, fronçant les sourcils. Beurk, ce qu'il puait de la gueule ! Affalé contre le mur il m'offrit un regard désolé et s'en alla sans demander son reste. Bon débarras ! Je m'étirais, encore quelque peu engourdit puis un bâillement rauque vient clore mon réveil juste avant que je prenne conscience que l'endroit dans lequel j'étais ne m'étais absolument pas familier. Où avait-je encore atterrit ? Quesqu'il s'était passé la nuit dernière ? Il ne me fallut que quelques secondes pour le deviner. Je m'extirpais du lit lorsque une odeur nauséabonde vient agressée mes narines. Tabac froid et alcool, eh bien la soirée d'hier avait dû être mouvementé, dommage que je n'en ai aucun souvenir. nstinctivement, je voulus me levée; mon esprit trop obnubilé par le manque de caféine me hurlait de rejoindre la cuisine. Mais j'étais trop optimiste et lorsque je quittai enfin la position couchée, j'eus l'infernale impression que ma tête était sur le point d'imploser. Je fourrai mon visage entre mes mains; inconsciente que cela ne diminuerait en rien les élancements furieux qui secouaient mon crâne comme un millier d'abeilles. Après quelques minutes, je fus enfin en mesure de retrouver l'équilibre; prenant soin tout de même de ne pas effectuer de mouvements trop brusques. La brise qui s'infiltrait dans l'appartement par une fenêtre entrouverte m'incita à conserver le drap bleu dans lequel j'étais déjà enroulée. Cependant, lorsque je voulus m'extirper du lit; une résistance dont je n'avais pas pris conscience s'imposa à moi. Alors que je continuai de tirer sur ma couverture de fortune; un grognement plaintif attira mon attention. De l'autre côté du lit gisait une masse informe à demi recouverte par le même drap dont j'avais décidé de m'emparer. D'un geste vif, presque violent, je tirai sur ce dernier, faisant rouler l'homme massif jusqu'à le faire tomber sur la moquette dans un bruit sourd, presque risible. Satisfaite, je nouai le tissu au dessus de ma poitrine et pris la direction de la cuisine - du moins j'espérais qu'il y en ai une -. J'attrapais un verre d'eau et farfouillais dans les tiroirs afin de trouver de quoi calmer mon mal de tête. Trop optimiste là encore, rien de chez rien ! J'étais tombé où ? Dans un squat ? Il fallait que je sorte de là et vite. Je retournais dans la chambre sans faire de bruit, chercher mes vêtements puis les enfilais tout en reprenant mes affaires personnelles comme mon sac, mon portable ect... Je cherchais aussi dans les fringues du gars, voir s'il avait un peu d'argent, rien encore ! Ca m'aurais pas étonné que cette "baraque" ne soit pas à lui. Enfin, j'ouvris mon portable, curieuse de voir l'heure. 11H30. Merde ! J'allais être en retard en cours - encore une fois -. Vite fait je m'en allais, claquant la porte derrière moi et dévalant les escaliers à toute vitesse. Il fallait que je passe vite fait prendre une douche chez une copine - celle qui était la plus proche de l'université -. Pas le temps de discuter. Je passais comme un courant d'air, lui promettant de lui ramener ses fringues plus tard. J'avais carrément pas assuré sur le coup, sixième fois dans la semaine, c'était certain ils n'allaient pas me faire de cadeaux. Certes j'en avais pas grand-chose à faire des cours mais c'était tout de même important et puis c'était un bon moyen d'être au courant des derniers potins. Une fois arrivée à bon port, je me précipitais dans les couloirs, manquant parfois de tomber et renversant la moitié des gens sur mon passage - ils ont qu'à s'enlever hein -. (Mal)heureusement j'arrivais trop tard pour le cours de théâtre et vu qu'il était environ midi... En bref, c'était mort. Bon, au moins j'allais pouvoir me changer puisqu'il n'y avait plus personne dans la salle et que j'avais la flemme d'aller jusqu'au vestiaires. Ainsi j'ôtais mon tee-shirt de fortune puis mon jean sale - en priant pour que personne ne se pointe à ce même moment -. Sauf que... la porte s'ouvrit. Je n'avais pas honte de mon corps alors tanpis.

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

C’était un jour comme il y en a tant sur terre qui commençait à pointer le bout de son nez. Il n’était pas plus de 5h du matin et le soleil apparaissait lentement derrière quelques nuages et nuées de pollution. Le campus était vide à cette heure matinale de la journée, mise à part les jardiniers qui démarraient leur boulot tous les étudiants étaient profondément endormis. C’était une chose habituelle chez moi, il était rare que je dorme une nuit entière, non pas que je sois insomniaque, mais quelque chose m’empêchait toujours de passer la nuit tranquillement dans ma chambre. Cette nuit-là avait été agitée, vous dire où j’avais passé la soirée m’aurait été impossible, tout comme la manière dont j’avais retrouvé mon chemin. C’est donc comme si j’avais marché automatiquement vers le campus, comme un automate, un automate aux circuits remplis de substances illicites. Je n’avais pas tout misé sur la modération cette nuit là, la coke et l’alcool coulaient encore lentement dans mes veines et pourtant je ne me sentais pas fatiguée. C’était une de mes particularités, je pouvais faire la fête toute la nuit et aller en cours le lendemain comme si de rien n’était, de toute façon mon premier cours n’était que dans environs cinq heures ce qui me laissait le temps de me doucher et de remettre mes trous noirs en place.
Après avoir salué les gars de l’entretient je montais silencieusement dans ma chambre, prenant soin de ne pas réveiller les filles de la confrérie afin de m’éviter un sermon sur ma conduite plus que déraisonnée. J’enlevai mes vêtements puant le tabac et l’alcool et couru sous la douche. Je tentais de me rappeler des visages que j’avais rencontrés durant la fête, je me rappelais d’y être allée seule, de mettre mise à faire des jeux à boire, il me semblait que les personnes présentes à cette fête n’étaient pas vraiment du genre jeunesse dorée. Bref, tout allait surement me revenir, peut-être des élèves de Brown y étaient eux aussi. Je m’habillai, me maquillai un peu et descendis dans la cuisine pour prendre une énorme tasse de café afin d’accompagner ma cigarette.
Il ne devait pas être plus de sept heures quand les filles de la confrérie commencèrent à se lever. Voilà la deuxième année que j’étais entrée dans cette confrérie afin de mettre un peu d’ambiance, seulement les filles étaient plus du genre à passer leurs soirées devant le miroir à se faire des masques et à bien veiller sur leur temps de sommeil pour que les rides n’arrivent pas trop vite. De plus, pas une seule ne m’avait cédée, aucune n’était arrivée jusqu’à mon lit, mes espérances s’envolaient peu à peu et je n’en pouvais plus de voir leurs tronches.
Enfin 10h approchèrent et il était temps pour moi d’aller en cours d’histoire de la psychologie.
Le cours passa vite et comme mon prochain cours était à 14h je décidai de trainer un peu dans l’université.
Après avoir bu trois cafés à la cafétéria je me rappelai que j’avais oublié mon dossier sur Freud dans la salle de mon cours de français. J’y couru rapidement et y découvrit quelque chose, ou plutôt quelqu’un, qui allait pouvoir mettre un peu de piment dans ma vie d’étudiante qui, en ce moment, était dénuée de rebondissements.
Taylor faisait partie de ces filles qui me plaisaient, que j’essayais de faire craquer. Généralement j’avais du mal avec les hétéros, la séduction prenait plus de temps, et parfois me demandait beaucoup d’énergie, seulement c’était aussi difficile avec Taylor. Je croyais que la tâche allait être simple, la sachant bisexuelle je ne pensais même pas qu’il faudrait beaucoup de temps et beaucoup de patience. Elle le faisait surement exprès, elle essayait surement de me pousser à bout pour que j’abandonne mais à vrai dire ça me faisait plutôt rire. La vie n’est pas drôle si tout ce que l’on veut nous est accordé, le fait donc d’insister, depuis déjà quelques semaines, ne faisait que rajouter encore du piment à ma vie.
Je m’avançai vers elle, une fois à sa hauteur je me mis dans son dos et commençai à jouer avec mes doigts le long de sa nuque.

- Taylor, chérie, je t’aurai déshabillée moi-même si tu me l’avais demandé.

« Taylor, chérie, je t'aurai déshabillée moi-même si tu me l'avais demandé. »

« Je sais que tu l'aurais fait avec plaisir mais, je suis une grande fille tu sais... »

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Oh, mais quel joli retournement de situation ! Ce que je voyais sur sa peau, ce petit frisson qui la parcourait en lui donnant la chaire de poule, n’était-ce pas une légère baisse de sa garde ? Carrie tes efforts ne semblent pas si vains que ça. Il fallait avouer qu’intérieurement j’avais comme une sorte de fanfare qui jouait l’hymne de la victoire. Mais pas d’empressement, calmons-nous, maintenant je connaissais un peu le fonctionnement de Taylor et ce qu’elle faisait c’était juste histoire de me faire languir encore plus. Elle commençait à jouer le jeu et ça me ravissait. « Je sais que tu l'aurais fait avec plaisir mais, je suis une grande fille tu sais... » Je ne pus retenir un petit rire. Taylor m’amusait, je ne savais pas vraiment si elle me repoussait parce qu’elle n’avait aucune envie de moi ou simplement parce qu’elle ne voulait pas céder. Je ne savais même pas si Taylor était du genre à tomber amoureuse, peut-être était-ce pour ça qu’elle me repoussait. En tout cas je n’étais pas vraiment de ce genre, pour moi c’était plus une quête amusante qui finirait dès que le sain grâle m’aura été remis.
Bref, l’heure n’était pas aux questions mais aux agissements.
Ses mains me firent évidemment beaucoup d’effet, pourtant je restai de marbre même si une grande envie de faire sauter son soutien-gorge me démangeait. Elle le savait, elle faisait ça pour me frustrer d’avantage, pour me tester. Elle en devenait le joueur et moi le jouet, elle avait habillement retourné la situation à son avantage et je devais avouer que ça me plaisait d’un niveau qui dépassait l’entendement. Ses lèvres furent un vrai supplice, je me retenais sans savoir vraiment pourquoi, après tout j’attendais ça depuis longtemps et peut-être était-ce le jour où Taylor allait enfin me céder. Et même si ce n’était pas en totalité ce que j’attendais ça me donnait un petit aperçu de la chose, et à vrai dire c’était plus que plaisant.
Coupant court au plaisir qui commençait à monter en moi, Taylor se retourna, comme si de rien n’était, à la recherche de quelque chose apparemment, son T-shirt peut-être ?

-Oh, soit une gentille fille, laisse moi te tenir la main pour traverser…C’est ça que tu cherches ?

Je brandis le T-shirt trouvé sur le dossier de la chaise qui était derrière Taylor, elle semblait s’être refroidie, du moins la température de la pièce avait fortement baissé, sauf autour de moi bien entendu. Je lui souris et tendis la main dans sa direction.
Oh non, jamais une tâche n’avait été aussi difficile que de séduire Taylor Dashwood, pourtant à la réputation peu farouche. Mais j’étais comme une petite fille qui aurait découvert sa surprise avant son anniversaire, j’avais un cadeau que je ne pouvais ouvrir pour m’amuser un peu avec avant d’en désirer un autre. Pour moi c’était la relation parfaite : on a pris du bon temps, merci, au revoir. Et j’espérai un peu que pour Taylor il en était de même.

- Je viens de te le dire, je suis une grande fille, par contre gentille...ça reste à voir. Quand au tee-shirt garde le, tu pensera à moi au moins.

Bah alors, t'attend quoi ma chérie ? Embrasse-moi...

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Alors là Taylor mettait le paquet. Pour être tentée ça oui je l’étais, et pas qu’un peu. Il m’arrivait de penser que j’étais un homme coincé dans un corps de femme, cette façon de vouloir à tout prix coucher avec ces filles me dépassait. Car ce n’était qu’avec les femmes que je désirais autant conclure, elles avaient cette aura sexuelle si présente, une aura qui ne pouvait que me donner des idées. Taylor, elle, m’attirait plus que n’importe quelle autre fille, et je devais avouer que ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi attirée par quelqu’un. Tout ce côté « Je te résiste », elle en avait totalement conscience, me rendait folle, plus elle s’éloignait plus elle m’attirait. <>

-Tu me gattes trop…

Je ris légèrement, je crois qu’elle n’en avait pas idée. Quand je la vis s’approcher dangereusement je ne bougeai pas, attendant de voir ce qu’elle allait bien pouvoir faire. Elle était assez cruelle d’un côté, me chauffer, me faire languir, et partir en me laissant sur ma faim, ce n’était pas la première fois pour ça mais en revanche elle n’avait jamais été aussi loin. Et plus proche elle était, plus je me disais qu’elle devait être la plus jolie de toutes les filles que j’avais convoitées. Ca me donnait l’impression d’être Valmont convoitant Mme de Tourvel, elle résistait mais son envie était plus forte qu’elle ne l’imaginait. Je regardai ses lèvres s’avancer, je ne parlai pas, laissant le silence s’installer peu à peu. Cette invitation était trop facile, je ne pouvais pas lui céder aussi facilement alors qu’elle n’arrêtait pas de me repousser, mais la frustration de ne pouvoir un jour profiter d’elle était plus forte encore.
Je lui obéis en bonne petite fille modèle et l’embrassai comme elle me l’avait demandé. Enfin je caressais l’espoir que ce baiser soit le moment où Taylor commençait à ne plus pouvoir me résister. Elle le savait peut-être, cette petite chose allait la conduire tout droit dans mon lit, elle avait baissé sa garde. C’était tellement bon, tellement nouveau. Taylor n’était pas fade comme les autres filles, elle avait ce côté qui la différenciait et qui donnait un gout nouveau à ces choses. Tenant son T-shirt entre les mains tout en passant mes mains sur son corps, il me semblait que j’en voulais d’avantage. Je ne voulais pas en rester là, même si partir maintenant en la laissant seule ne pouvait que jouer en ma faveur. Je m’arrêtai un moment et la regardai dans les yeux. Elle était si jolie.

-Pourquoi avoir résisté si longtemps Taylor ?

_ Je te remercie d'assouvir mes pulsions...

_ Tu ne m'auras pas.

_ Tu sais je ne suis pas un jouet que tu peux avoir en faisant un caprice, il va falloir que tu te le mette dans le crâne.

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Je buvais ses paroles sans rien dire. Ca m’amusait de plus en plus, elle commençait à montrer une de ces rages, c’était très excitant et instructif. Mais rien de ce qu’elle disait ne me touchait. J’étais trop froide au niveau des sentiments, trop fière envers moi-même, pour laisser paraître quoi que ce soit. Et j’avais une excellente raison de me comporter ainsi.
Je me laissais faire sans bouger, un petit sourire au coin des lèvres, j’attendais de voir la suite, impatiente comme une gamine j’avais hâte que Taylor sorte d’elle-même, ça avait deja bien commencé. Ses mots se voulaient blessants mais ils ne l’étaient pas, je les trouvais même plutôt encourageants. Elle essayait de se cacher derrière un masque, trop fière peut-être pour s’avouer vaincue. J’aimais les filles qui avaient de la poigne, celles qui ne se laissaient pas faire et qui demandaient énormément d’efforts pour être séduite.
"Tu sais je ne suis pas un jouet que tu peux avoir en faisant un caprice, il va falloir que tu te le mettes dans le crâne. "
Je ne pus empêcher un rire incontrôlé d’éclater. Quelle jouissance d’entendre ces mots, elle était énervée contre elle-même parce qu’elle ne voulait pas tomber dans mon panneau. Mais elle avait complètement tord, elle était bel et bien mon jouet, une petite poupée que je contrôlais entre mes mains expertes. Tout cela, tout ce qu’elle faisait, était prévu. Elle réagissait exactement comme je le voulais, c’était jouissif. Jamais auparavant je n’avais vécu une telle réussite, certes pas sur le plan physique mais sur le plan moral. Elle semblait être perdue entre deux mondes.
Taylor plaquait toujours mes mains contre le mur, les serrant tellement fort que je vis mon sang ne plus circuler normalement. Je laissais un temps de silence avant de m’approcher légèrement de son visage.

- T’en crève d’envie…

Je la provoquais espérant une réaction plus vive encore. Je lui laissais le champ libre mais je contrôlais toujours tout, elle ne pouvait pas nier que j’avais encore le dessus par rapport à elle. Rien ne pouvait me déstabiliser, il fallait qu’elle me surprenne cette fois-ci, qu’elle change un peu la donne et les règles du jeu pour que ça ne devienne pas ennuyeux. Que me réservait-elle ? Je me demandais si tout ce qu’elle faisait était prémédité ou totalement improvisé.

-Montre moi de quoi tu es capable.

_ Tu penses que je ne peux pas te résister ? Tu n'es qu'un jouet et en plus tu est loin d'être la fille la plus canon de l'université !

_ Pourquoi ? Pourquoi me désirer autant ? Suis-je aussi importante que ça pour toi pour que ne me lâche pas depuis plusieurs semaines ?

_ T'en a assez vu, tu n'aura qu'à imaginer le reste.

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Encore une fois ce que Taylor ne comprenait pas c’était que quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse rien ne me vexera jamais. Les mots ne m’atteignaient pas, j’avais appris avec le temps à me construire une carapace autour du cœur, des remparts qui empêchaient toutes les agressions extérieures de me toucher et de me blesser. Alors quand elle me dit que je n’étais pas la plus belle de la fac ça ne me fit aucun effet. Je restais adossée contre le mur, face à elle, ne la quittant pas des yeux. Elle avait totalement tort, je n’étais pas un jouet, de toutes mes conquêtes aucune n’avait été la dominatrice, aucune ne m’avait utilisée comme une vulgaire chose que l’on manipule. Je ne pus donc m’empêcher d’éclater d’un rire cinglent, ne comprendrait-elle donc jamais que j’étais dénuée d’âme ? Que jamais personne ne m’avait vu pleurer, supplier après quelqu’un ? Elle ne savait toujours pas à qui elle avait affaire, j’allai l’avoir quoiqu’elle en pense, aussi longtemps dureront mes efforts un jour ça arrivera. Une seule personne avait volé mon cœur, mon âme et cette personne la détenait toujours, voilà pourquoi j’étais aussi forte, aussi manipulatrice et séductrice. Parfois je me demandais si je n’étais une sorte d’ange déchu envoyé par le diable pour mettre un peu de piquant dans le monde des vivants. Je m’étonnais moi-même de ma capacité à rester aussi stoïque, à ne pas me laisser marcher dessus. La vie était loin d’être facile et je la surmontais avec une incroyable facilité, le but étant de profiter de tout le monde pour que le monde évite de profiter de moi.
Même si son attitude ne le montrait pas je sentais que Taylor était perdue. Elle était blessante dans ses mots mais ça n’avait aucune crédibilité, elle essayait de me blesser mais elle n’y parvenait pas. La situation prenait une toute autre tournure.
Pourquoi la désirer autant ? Bonne question, je n’avais pas vraiment de réponse à part que quand j’avais quelque chose en tête je faisais tout pour l’obtenir, que ça me coute de l’énergie, du temps, de l’argent je me donnais à fond. Il n’y avait pas de raison à cela, j’étais une fille entêtée voilà tout.

-Je suis têtue, que veux-tu ?

Je décollai mon dos du mur et m’approchai d’elle lentement, jouant avec mon T-shirt trop large d’au moins 2 tailles. Elle, avait retrouvé le sien qui sentait le tabac froid et l’alcool à plein nez. Je n’avais pas besoin d’en voir plus pour l’instant, si elle ne voulait pas me céder maintenant tant pis, je l’aurai une autre fois. Je m’assis sur une table en face d’elle, ne détachant pas mon regard du sien, regard qui était fière tendit que le sien ne savait pas trop où se poser. Je n’étais pas douée pour la répartie, je ne savais pas trouver de phrases sanglantes pour blesser les autres, je blessais d’une toute autre manière, préférant le silence et l’action, c’était plutôt dans mes comportements qu’on pouvait voir quelque chose de blessant. Pour l’instant je ne souhaitais pas la blesser, je savais que je ne la blesserai pas si elle ne tombait pas amoureuse de moi, et je doutais fort qu’elle puisse m’aimer d’amour, une fille comme elle ne tombe pas amoureuse d’une fille come moi.

-Tu sais que tes paroles ne me blessent pas alors pourquoi essais-tu d’être aussi déplaisante ?

_ Je ne sais faire que ça, être "déplaisante", chère Carrie.

Et je te hais. Et je te hais, je te hais, je te hais...

_ Je te hais...

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

La loi de l’attraction est la même pour tout le monde : Plus tu me fuis, plus je te suis. Plus tu me suis, plus je te fuis. C’était en quelque sorte mon crédo. Plus Taylor me fuyais, plus elle me résistait, plus elle m’excitait. Si la situation avait été différente je n’aurai même pas pris de plaisir à la séduire, elle n’aurait été qu’une conquête de plus dans mon immense tableau de chasse. Bien sûr elle ne comptait pas plus pour moi qu’une fille avec qui j’avais envie de coucher, mais elle allait être placée dans la catégorie que j’aimais appeler : « Les inoubliables. », dont je gardais toujours d’excellents souvenirs. Cette assurance et ce sang froid je ne les avais pas acquis d’un coup de baguette magique, c’était en moi depuis toujours et je ne pouvais pas changer. Beaucoup de monde pensait que j’étais aussi conne qu’une Alpha’ de base, mais je n’étais pas entrée dans cette confrérie pour mes incapacités intellectuelles, ni pour mon physique superficiel, c’était juste pour une histoire de sexe. Taylor devait penser comme la majorité des étudiants que les Alpha Beta Gamma étaient des filles totalement bêtes et sans valeurs qui, quoiqu’elles fassent et quoiqu’elles disent, ne seront jamais crédibles. Elle devait penser ça de moi et elle avait totalement tort.
Et non je ne réagis pas à son approche, à ses mains sur mes hanches, à ses doigts qui caressaient ma peau, à ce regard qui transperçait le mien, toujours froid, toujours indomptable et indéchiffrable. Par contre je lisais dans ses expressions, ses yeux, qu’elle brûlait de m’avoir, qu’elle me désirait elle aussi et que le fait qu’elle résiste était de plus en plus dure.
Et avec ses mots elle me donna le coup de grâce ! « Je te hais… ». C’était le plus original et excitant coup d’envois qu’on ne m’avait jamais donné. Par ces mots, pourtant anodins, elle avouait son penchant irrésistible pour moi, je le sentais à 2 km à la ronde. J’avais envie de rire mais je me retenu, et comme je l’ai déjà mentionné je préférais le silence à la parole et l’action à l’inaction.
Je l’attrapai donc par la taille, d’un geste vif, empoignant ses hanches d’un coup de bras. Je mettais de la sauvagerie à ce baiser, de l’instinct animal. Je pouvais sentir qu’elle en mourrait d’envie depuis longtemps, mes mains parcouraient son corps et il ne me fallu pas plus de quelques seconde pour l’allonger sur la table et me retrouver à califourchon sur elle. Tout devenait de plus en plus rapide, j’avais assez joué, maintenant je voulais passer aux choses sérieuses et mon petit doigt me disait que Taylor également.
J’étais fière car mes efforts payaient enfin, Taylor ne me résistait plus, du moins pour le moment.

Je la laissais faire, me surprenant même à aimer son geste et son semblant de brutalité. Je lui enlevais son haut lorsque j'eu à peine toucher la table, le jetant je ne sais où. Au moins nous étions à égalité. Elle m'attirait comme un aimant, comme la fleur attire l'abeille. Et je ne pouvais lui résister, parce qu'au fond, cela ne me faisait pas de mal. Je résisterais peut-être plus tard, oui, sans doute. Mais sur l'instant présent, je ne ressentais rien d'autre qu'une immense satisfaction. Je doutais que nous puissions partager quoi que ce soit d'autre que quelques nuits mais en attendant je ferais tout pour qu'elle se souvienne de moi. Mes lèvres glissèrent dans son cou tandis et j'y déposais de légers baisers, comme si j'avais peur de l'abimer. Qui était-elle, pour me rendre ainsi ? Je l'observais de nouveau, la tête légèrement penchée sur le côté. Ma main droite monta sur son cou puis j'effleurais sa joue, avant de repousser une mèche blonde qui lui tombait sur les yeux. D'humeur taquine, je savais pourtant que je risquait gros. J'avais envie de m'approcher d'elle et de la fuir en même temps, je me détruisais à la voir là...J'haussais les épaules je savais que je courrais à ma perte et pourtant il je ne parvenais pas à fuir Carrie.. Je me giflais intérieurement et me morigénais. Je ne valais pas mieux qu'une pauvre petite sotte égarée. Puis encore la haine me frappa lorsque je réalisais ce que je faisais, me dévorant les tripes. D'un seul coup mon regard s'assombrit et la gifle partie toute seule. Une claque qui retentit sourdement dans le silence de la pièce. Je l'avais gifler violemment tandis que la haine en moi explosait. Je restais de marbre la fixant furieuse, contre elle, contre moi... Contre mes faiblesses... Il fallait absolument que je la déteste, que je la haïsse ! Mais comment pouvait-je la haïr ? Je restais surprise de mon geste. Je n'avais pas pour habitude de gifler une fille mais elle... S'il je ne l'avais pas gifler je l'aurais embrassé, c'était l'un ou l'autre... N'empêche que j'avais envie de ses lèvres... Mais je n'avais pas le droit de céder, se serait montré une part de moi, même si j'en crevais d'envie, je ne devais surtout pas me faire avoir... Je n'aurais pas dû la gifler, je n'aurais pas dû venir ici, je n'aurais pas dû baisser ma garde, il y avait beaucoup de choses que je n'aurais pas dû faire et j'en prenais conscience petit à petit. Je fronçais les sourcils et soupirais tout en l'observant de mes prunelles azurées. Comment avais-je pu tomber si bas ? Moi Taylor Dashwood, je n'étais qu'une mauviette et encore, le mot était bien faible. Je la poussais sur le côté du bras et me redressais en passant une main dans mes cheveux. Elle m'avait en quelque sorte pousser à bout et j'estimais qu'elle méritait sa claque au fond. Bien sûr j'étais certaine qu'elle allait y réagir mais, comment cela je ne savais pas. Ferais t-elle preuve de masochisme en rigolant ? Ou alors me la retournerais t-elle ? Je ne lui demandais pas pardon, pourquoi faire ? Au fond cela m'avais fait du bien, gifler "ma" tentation en éspérant bien sûr la faire fuir voir enragée.

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Tout commençait à être incroyablement bon, je sentais Taylor se donner à fond, elle m’avait même retiré mon T-shirt, jusqu’à ce que sa main claque fortement sur ma joue. Ce geste m’arrêta d’un coup, je me figeai, à quatre pattes au dessus d’elle. Sur le coup je n’en revenais pas, c’était la première fois qu’on me giflait, la première fois que quelqu’un osait poser la main sur moi. Je restais bouche bée un moment, jusqu’à ce qu’elle se lève de la table. En reprenant mes esprits la première chose que je fis fut de rire. Ce coup là on ne me l’avait jamais fait, alors qu’à plusieurs je l’aurais mérité.
Je descendis de la table et me retournai vers elle. Je n’en revenais toujours pas, pourquoi était-elle si en colère ? C’était contre moi ou contre elle qu’elle était furieuse ? Cette fille ne cessait de m’impressionner, elle était vraiment différente et pour le coup, elle allait me laisser sa marque, c’était le cas de le dire.

-Putain mais… C’est quoi ton problème ?

Ma voix avait cassé le silence qui s’était installé, ne laissant paraître aucune colère ou agressivité, elle était claire et posée, trahissant une réelle envie de comprendre tout ce merdier. Je savais que je l’attirais, énormément même, j’avais pus le sentir à sa manière de baiser mon cou ou de caresser mon corps, alors pourquoi s’échinait-elle autant à me fuir, à me résister ? Quelque chose lui faisait peur ou quoi ? Je ne lui demandais pas de s’attacher à moi ni de devenir ma petite amie, elle fuyait du bon temps qu’elle pouvait avoir gratuitement. Je ne comprenais vraiment pas ce qu’elle faisait, ni ce qui se passait dans sa tête pour qu’elle réagisse ainsi.
Je n’allais pas faire la même chose, je n’allais pas lui rendre la pareille puisque je ne ressentais aucune colère. La colère était un sentiment humain et j’étais dénuée de sentiments. Je n’allais pas non plus partir furieuse ni abandonner tout espoir de la séduire, je n’allais pas en rester là et la laisser tranquille, elle allait me céder, elle avait déjà commencé. Je sortis mon paquet de cigarette de la poche arrière de mon jean et m’allumai une clope, bien qu’il était interdit de fumer à l’intérieur des locaux.
Mais enfin, elle était à fond quelques instants avant et là elle venait de me retourner une gifle ! Tout était vraiment confus dans mon esprit, je ne comprenais pas les gens qui se privaient de quelque chose qui leur faisait envie. Elle pouvait m’utiliser comme une simple distraction si elle en avait envie ! Elle pouvait agir comme moi ! Coucher avec moi puis me laisser après ! Je ne lui demandais pas de tomber amoureuse merde, alors pourquoi me fuyait-elle autant ? Tout pouvait être simple mais elle choisissait la voie compliquée.
J’attendais de vraies raisons qui justifiaient son refus permanent !

_ De quoi tu parle ? Je n'est pas de problème.

Il

› Messages : 54 › Arrival : 24/06/2009

Autant dire que je voyais clair dans son jeu. Sa réponse ne me suffit pas, je voulais une vraie raison, pas qu’elle nie tout en bloque ! Mais je ne relevai pas, je commençais à en avoir marre de devoir me plier en quatre pour elle. Ce sentiment était juste passager, dans quelques minutes j’allais être de nouveau à fond sur elle, à essayer de trouver le moyen de la serrer dans un coin. De toute façon je voyais bien qu’elle était complètement perdue entre l’envie et le refus, elle essayait de me haïr pour ne pas me céder. Mais de la haine à l’amour il n’y a qu’un pas, voilà pourquoi je m’appliquais à ne rien ressentir pour personne, à ne haïr personne. J’avais haïs une seule personne dans toute ma vie et ça s’était très mal fini, elle avait volé mon âme, du moins le peu d’âme que je possédais à l’époque et tant que je ne la voyais pas aucun sentiment proprement humain ne se manifesterait en moi.
Je laissai donc Taylor partir, sans la suivre, il fallait bien que je la laisse tranquille un moment, sinon ça ressemblait limite à du harcèlement sexuel, et je n’étais pas du genre à violer des filles ou à coucher avec quelqu’un qui n’en n’aurait pas envie, quand j’insistais j’étais sûr de plaire à la personne. Bref, j’éteignis ma cigarette dans la poubelle et repris mon t-shirt, il était déjà 14h30, j’étais en retard à mon cours de plus d’une demie heure donc autant ne pas y aller, de toute façon j’étais la meilleure dans cette matière alors je n’allais pas avoir de problèmes.
Je sortis donc de la pièce, me retrouvant dans le couloir vide. Tout le monde avait cours à cette heure là, ce n’était pas étonnant. Je sortis mon portable de la poche de mon jeans, un appel en absence, bizarre je ne l’avais pas senti vibrer, un numéro inconnu en plus et qui n’avait pas laissé de message. Etrange, surement une ancienne conquête qui voulait revenir, un mec, sans importance, juste un coup d’un soir. Beaucoup m’appelaient, seule les filles semblaient comprendre que je ne souhaitais pas les revoir après une partie de jambes en l’air, décidemment les mecs ne comprenaient rien à rien. En avançant dans le couloir je vis Taylor, assise contre le mur, elle semblait toujours aussi perdue. Devais-je m’approcher ou la laisser tranquille ? Mais dans la vie j’étais une vraie joueuse, je voulais savoir ce qu’elle allait faire si je venais m’asseoir à côté d’elle.
C’est ce que je fis, elle ne me vis pas approcher mais je m’assis à côté d’elle et allumai une cigarette, il n’y avait personne dans les couloirs alors je ne risquais pas de me faire prendre. Je ne lui dis rien, attendant qu’elle réagisse, elle pouvait partir si elle voulait ou rester et me donner la vraie raison de son refus, et qui, si elle est vraiment bonne et justifiable, me forcerait à la laisser tranquille. Je pouvais faire ça aussi, la laisser venir d’elle-même vers moi, la laisser me séduire de son initiative.

_ Tu ne me lâcheras pas, jamais, pas tant que tu n'auras pas eu ça...

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Comme quoi, lâcher prise pouvait avoir du bon. Taylor avait raison, je ne la lâcherai pas tant que je n’aurais pas eu ce que je voulais, elle. J’étais bornée, déjà toute petite je faisais tout pour obtenir ce que je souhaitais, on disait, et on dit toujours, de moi que j’étais une enfant pourrie gâtée par mes parents. Ce n’était pas faux, je n’avais manqué de rien petite, et maintenant je ne manquais de rien non plus, sauf peut être d’une chose mais je ne préférais pas y penser, pour moi elle avait disparue, emportant mon âme avec elle. C’était peut-être la cause de mon entêtement continuel, peut-être que depuis Ca je ne pouvais pas supporter de perdre quoique ce soit. Et puis, alors que je commençais à ouvrir la bouche pour lui donner une réponse, Taylor se cramponna à mes lèvres, me cédant enfin, après tant d’efforts. Mais je restais sur mes gardes, si elle allait me frapper une seconde fois autant vous dire que je préférais être préparée pour esquiver le coup. Je pouvais sentir un petit filet de sang couler dans sa bouche, j’adorais le goût du sang, ce goût métallique, depuis presque toujours, c’était agréable de le sentir pendant un baiser, surtout que le goût sucré des lèvres de Taylor mêlé à son sang donnait un résultat divin.
Cette fois-ci c’était elle qui menait la danse, moi j’en profitais. Elle m’agrippait par les cheveux, passait ses mains dans ma nuque, tandis que moi je me laissais totalement aller, comme un cobaye. Seules mes mains parcouraient son dos, sa nuque. Nuque qui m’attirait plus que tout chez elle, c’était ce que je regardais en premier chez une femme, et la sienne était parfaite, longue, droite et mince. Puis elle se posa sur moi, de dominante à dominée. Je devais avouer que c’était bon de laisser son travail à une autre, là elle avait pris mon rôle, et dans tout ce qu’elle faisait c’était exactement moi. Mais soyons lucide, je savais très bien que je n’allais pas avoir la totale aujourd’hui, nous n’allions pas coucher ensemble au beau milieu du couloir, même si c’était très excitant, le seul fait de l’embrasser ici était déjà très excitant. Il m’en fallait peu pour m’exciter, j’étais une vraie puce !
Mes mains attrapèrent ses cheveux, les serrant entre mes doigts, je la voulais plus près encore, je savais que c’était aussi bon pour elle que pour moi et j’espérais que ça allait la faire changer d’avis, qu’elle allait se laisser aller avec moi histoire de prendre du bon temps. Mais je t’entais quand même le coup, qui ne tente rien n’a rien, comme dit le proverbe. Je la fis basculer à même le sol, inversant les rôles, cette fois-ci j’étais sur elle, baladant mes mains un peu partout, jusqu’au creux de ses reins.
Que quelqu’un nous voit dans cette position je m’en contrefichais, ça n’allait pas être la première ni la dernière fois, c’était presque quotidien pour moi. Et puis Taylor n’était pas le genre sainte-ni-touche même si durant ces quelques dernières dizaines de minutes je m’étais posé la question !
Tout allait de plus en plus vite, et si elle ne m'arrêtait pas, gentillement j'entends, elle allait passer à la casserole là maintenant parce qu'elle m'excitait de plus en plus.

_ T'emballe pas. Je crois que te laisser m'embrasser et amplement suffisant, de plus on est dans un couloir.

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Là il n’y avait aucun doute, elle craquait complètement et se laissait aller, même si elle disait le contraire, elle en avait envie, elle avait terriblement envie de moi. Ce que nous faisions lui plaisait, je pouvais le sentir, elle se donnait à fond regrettant peut être d’avoir résisté si longtemps. Ses sourires, ses caresses témoignaient du fait qu’elle se sentait bien avec moi. Tout ceci me faisait amplement plaisir et même si elle avait décidé de partir à ce moment précis je n’aurais pas été déçue, au contraire parce que c’était une petite victoire en soit. Et puis je pouvais être patiente comme fille, je pense qu’avec Taylor je l’avais bien prouvé non ?
Enfin, le moment n’était pas trop à la réflexion mais plutôt à l’action. J’adorais la sensation que Taylor me procurait, un sentiment de contrôle et de soumission, alors que ce sont deux choses opposées. C’était très agréable à ressentir, nouveau et étonnant. C’était peut être lié au fait que j’avais eu du mal à l’avoir, forcement j’appréciais d’autant plus ce qu’il se passait entre nous après avoir ramé durant des semaines. Alors je me laissais aller complètement, tout ce que je faisais n’avait rien de réfléchit alors que d’habitude je calculais tout mes mouvements, mes caresses et mes baisers. Elle frémissait contre le sol froid du couloir, alors je me collais de plus en plus à elle, histoire de la réchauffer, de faire monter la température. Malgré sa protestation je pouvais continuer tout ce que je faisais, même elle ne pouvait pas s’arrêter de m’embrasser, de me sourire et de me toucher. De loin elle avait été la plus difficile à avoir et difficile à faire succomber, et pourtant elle se donnait à fond, elle n’avait plus aucune retenue. Elle était devenue facile à toucher, à embrasser, elle ne me repoussait plus, ne jouait plus à la fille farouche, je pouvais l’avoir entièrement maintenant. Néanmoins, elle touchait juste, je ne pouvais pas lui faire l’amour là, dans le couloir, il me fallait trouver une salle, quelque chose pour être tranquilles… Le placard à balais ! Il était juste à côté de nous, bon d’accord ça faisait un peu cliché mais ça ferait l’affaire !
J’enlevai sa main de ma poche pour la tirer afin qu’elle se lève, un regard, un sourire, elle devrait comprendre.

-Viens, on sera plus au calme ici…

Sans me retourner j’ouvris la porte du petit local, et me glissais à l’intérieure, tirant Taylor par la main. Je fermais la porte derrière elle et la plaquai contre, continuant ce qu’on avait commencé dans le couloir. C’était d’autant plus excitant de se cacher, si elle voulait que cette histoire ne se sache pas, que ses amis ne l’apprennent pas ça m’était égal, au contraire ça pourrait être amusant de lui faire des petits sous entendus devant eux.
Je descendais mes mains de plus en plus bas, l’embrassais encore plus fougueusement dans le cou, sur les lèvres, mordillant ses épaules et le creux de son cou. Quant à sa réputation elle n’avait pas à s’en faire, je n’allais pas crier sur tous les toits que ma séduction l’avait chamboulée et qu’elle avait eu des comportements très étranges avec moi. Je n’étais pas du genre à colporter des rumeurs, c’était surtout moi qui en faisait l’objet !

Sans protester je la suivis, sachant très bien où elle allait me mener. Une fois entrée je la laissais faire, l'embrassant dans le cou parfois tandis que mes mains glissaient sur elle... J'avais envie de la toucher, de la sentir, de la découvrir. J'hésitais un instant... Puis positionnais mes mains sur ses épaules... Je me collais contre elle, puis posais ma tête contre sa poitrine. Je sentais son coeur battre contre moi, cela me fit rire tout bas. Même si elle l'aurait voulut elle n'aurait pus cacher son désir, j'avais l'impression qu'elle brûlait. J'en frissonnais et m'humectais les lèvres, flattée de me sentir aussi désirée. J'en avais certes l'habitude, mais avec elle, c'était différent. Malgré moi je lâchais un soupir de plaisir lorsque je sentis ses mains encore plus bas sur moi et je me liquéfiais, m'appuyant un peu plus contre son corps. Je posais mes mains sur ses cuisses , les caressant doucement, appréciant ce moment. Même s'il y avait encore son jean elle devait apprécier. En voulant plus je pris ses mains dans les miennes et les fit lentement glisser le long de mon corps, m'attardant sur ma poitrine, le contact de ses mains chaudes me donnant envie de m'offrir à elle dans la seconde. Mais je résistais, la relâchant légèrement, lui offrant le loisir de faire tout ce qu'elle voulait de moi... L'une de mes mains resta sur son ventre néanmoins tandis que l'autre descendait. Une caresse qui se prolongea très bas sur elle, jusqu'entre ses cuisses Toujours appuyée contre elle, je ne parvenais pas à faire le vide dans mon esprit. Elle était là, toute proche, collée à moi... Si bien que je ne parvenais pas à raisonner normalement. Le souffle court, les joues rougies, je peinais à me contrôler. Je ne me connaissais pas ainsi : d'habitude, je savais parfaitement cacher mes émotions les plus intenses et je jouais si bien la comédie que les autres n'y voyaient que du feu. Mais étrangement, la présence tant redoutée et tant désirée de Carrie m'empêchais de mettre mon plan habituel à exécution. Je me sentais incapable de faire bonne figure alors qu'elle éveillait tant de choses spéciales en moi. Du désir, c'était l'évidence même. Sous ses caresses j'eu un violent frisson et me mordit la lèvre, refusant de laisser la chaleur de mon ventre s'étendre plus encore en moi. Il fallait que je lui résiste encore un peu, au moins pour lui prouver que je n'étais pas une fille facile qu'on berne à loisir. Je soupirais tout bas, les yeux bouillonnants. Je me mis à genoux face à elle, de façon à être à son niveau, puis je posais mes deux mains sur son jean, le déboutonnant très lentement. Avide, j'empoignais le bas de son t-shirt et le releva légèrement, dévoilant un morceau de son ventre pâle. Avec un soupir d'extase, je glissais mes mains sous son vêtement et caressais sa peau nue. Je sentais l'envie croître en moi, alors que je parcourais du bout des doigts, sentant sa chair frémir sous mes caresses. Et dire que quelques jours plus tôt, je ne lui avais jamais adressé la parole... Quel gâchis. J'étais partis sur une haine farouche et voilà qu'on s'embrassaient sauvagement.

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Mon cœur battait très vite dans ma poitrine, comme s’il allait exploser et sortir de ma cage thoracique. Ce n’était pas l’effet d’un quelconque amour, ou d’un sentiment particulier, c’était l’excitation qui me faisait ressentir ça. C’était Taylor dans tout son comportement, elle ne se mettait plus de barrières, ni d’interdiction, se lâchant sans crainte et devenant de plus en plus désireuse. Je la tenais contre la porte mais, d’une certaines manière, c’était elle qui menait la danse. L’ambiance était de plus en plus chaude, je ne pouvais presque plus respirer sous le poids de mes vêtements et de ses caresses. J’ôtai donc mon t-shirt avant de retourner à son cou. Elle se laissait aller à mes caresses, allant jusqu’à m’en faire elle aussi, je la sentais comme si elle n’avait jamais autant aimé qu’on la désire. Mais je la connaissais peu, je ne savais pas comment elle se comportait avec les autres alors je me disais qu’elle était toujours aussi passionnée. Peu à peu mes mains réussirent à se guider seule, sans l’aide de celles de ma partenaire.
Je goutais à quelque chose de nouveau, tout était différent, pas les actes, pas les gestes ni les caresses mais les impressions, le gout et les sensations étaient bien inconnus. J’y prenais un plaisir fou, comme si j’apprenais en avançant pas à pas. L’attente devait en être la cause, encore une fois jamais on ne m’avait autant résistée. Toutes deux au sol nous semblions parfaitement nous accorder, comme si tout était calculé à la seconde près, tout était incroyablement automatique, il semblait que nous étions complémentaires sur le plan sexuel. J’avais cette impression étrange de connaître toutes ses attentes, tous ses désirs, peut être parce qu’elle était le même genre de fille que moi : frivole, séductrice et experte en la matière.
Bientôt, nous nous retrouvions toutes deux vêtues de nos sous vêtements, allongées sur le sol froid du minuscule placard dans lequel je ne pouvais pas étendre mes jambes.
Je n’avais aucune notion du temps qui passait, je ne pourrais dire combien de temps cela faisait que nous étions là, à nous donner du plaisir l’une à l’autre. Quoiqu’il en soit notre étreinte avait été longue et savoureuse, j’avais pris mon pied comme on dit et je croyais bien que Taylor aussi, à l’entente de ses gémissements.
Je me sentais légère comme une plume, comme si un gros poids, une sorte de gros mal être s’était détaché de moi, cette sensation après chaque assouvissement de mes désirs. Je pensais souvent que dans une vie antérieure j’avais été une séductrice, une libertine telle Mme de Merteuil qui ne regardait que le plaisir et jamais l’amour. J’avais l’impression de m’y retrouver à ce moment là, me réveillant dans mon boudoir après avoir jeté dehors le dernier de mes amants. Seulement l’amante en question était encore étendue sur le sol, nue comme un ver, tout comme moi d’ailleurs. Je me retournai vers Taylor après mettre légèrement redressée le dos, Dieu qu’elle était belle, surement l’une des plus belles que j’avais eu. Je sortis une cigarette de mon jean qui jonchait le sol près de moi et l’allumai.
Je restai là, sans parler, le regard fixé sur Taylor, contemplant ma réussite. Je faisais souvent cela, regarder mes conquêtes encore allongées, sans parler, pour me rendre compte sur qui j’étais tombée, généralement je n’avais jamais de mauvaise surprise. J’enfilai mon jeans rapidement, sentant le froid glisser sous la porte, et raccrochai mon soutien-gorge.